Béquille

L’écrasement musculaire ou “béquille”, en langage sportif, correspond à un traumatisme direct siégeant le plus souvent à la face externe de la cuisse, provoqué par le choc d’un genou ou d’un pied.

La béquille correspond à un écrasement musculaire contre l’os avec destruction du tissu musculaire et rupture vasculaire (saignement), les aponévroses étant respectées (membrane externe du muscle). Ce traumatisme le plus souvent sans gravité peut être à l’origine de complications fonctionnelles importantes si l’hématome intra aponévrotique se calcifie.

Le sportif est le plus souvent examiné sur le terrain, quelques instants après le traumatisme. La douleur est intense, mais elle cède rapidement après application de froid. Le plus souvent la compétition peut être reprise après quelques moments de repos. Si l’écrasement est plus important le sportif ne peut reprendre sa compétition, la douleur momentanément atténuée par la glace s’intensifie à nouveau dans les 24 heures qui suivent. Quand le sportif est examiné les jours suivants le membre lésé est augmenté de volume, la peau apparaît tendue à la palpation. La douleur à la pression est très forte.

L’échographie sera pratiquée trois à quatre jours après la “béquille” pour laisser le temps à un éventuel hématome profond de collecter. Si l’échographie est pratiquée après plusieurs semaines, elle peut mettre en évidence une calcification de l’hématome. Dans ce cas une radiographie précisera la localisation et la taille de la calcification.

Traitement

Immédiatement: appliquer du froid (éponge mouillée, bombe cryogénique…). Plus tardivement: glacer à nouveau, puis appliquer une pommade anti-inflammatoire sans masser. Si la douleur persiste plusieurs heures, on prescrira des cataplasmes d’alumine. En cas de douleurs intenses, accompagnées d’une tension douloureuse du muscle à la mobilisation, le membre blessé sera mis en décharge (béquilles). L’hématome calcifié, complication habituelle de cette pathologie répond à une reprise trop rapide de l’entraînement et/ou à des massages répétés de la région.
On ne cherchera jamais à ponctionner l’épanchement pour deux raisons :
• Le risque d’introduire un germe dans la cavité et de transformer l’hématome en abcès.
• L’impossibilité de “vider” cette poche du fait de l’importance locale de la fibrine.